Les cressonnières

 

A genou sur une planche, le dos courbé, penché sur le fossé, le cressiculteur travaillait du lever au coucher du soleil, six jours sur sept, coupant de grandes poignées de cresson qu’il attachait avec des brins d’osier. Obligé de travailler par tous les temps, chaussé de sabots en bois, il portait sur le dos, les jours de pluie,  un caparaçon, structure en bois recouverte d’une toile enduite. La récolte de la journée était acheminée à la gare dans une voiture à cheval puis transportée à Paris par le train de 21h, pour être vendue aux Halles dès 5h le lendemain matin. Les bottes invendues étaient jetées, le cresson n’étant plus assez frais. Les revenus étaient irréguliers, le prix payé remboursant parfois seulement les frais du transport.

A Janville, les cressonnières étaient situées près du pont de Goujon et à Lardy, à l’angle des rues du Verger et des Groseilliers, terrains achetés par Renault en 1950.